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mardi 16 février 2016

"Recherche appartement ou maison" - version Japon


https://mochimochijapan.wordpress.com/wp-admin/post.php?post=4&action=edit


J'ai déménagé !


Oui, je suis toujours au Japon, mais j'ai déménagé ! (^^)

Mon programme d'échange à KGU s'est fini, et comme expliqué dans mon précédent message, je continue à travailler dans la boutique où j'étais en baito バイト (job d’appoint).
Du fait que je reste un an de plus, je devais quitter ma résidence étudiante située à Takarazuka, et je me suis mise en recherche d'un appartement proche de mon travail à Kobe, Higashinada-ku (Higashinada correspond grosso modo à un arrondissement à l’est de Kobe).

J'avais trouvé sur un site que des étrangers recommandait le site UR parce qu'ils proposent des logements spacieux, propres et sans shikikin 敷金 (caution / dépôt de garantie) ni reikin 礼金 (argent qu'on paie au propriétaire comme 'cadeau'). Ça peut se monter à un ou plusieurs mois de loyer parfois.
En naviguant sur ce site plein de logements me plaisent mais à la réflexion ils sont hyper loin du travail dans je laisse tomber.


Je finis par écouter les conseils autour de moi et de chercher sur des sites annexes genre Homes (la mascotte du site est un petit Sherlock Holmes, mignon non ?)  qui listent les logements disponibles. Après avoir indiqué mes critères….
* prix : pas plus de 40.000 yens (soit 300 euros environ)
* surface : au moins 25m²
* pièce : 2 pièces minimum
* localisation : Kobe Higashinada-ku
* étage : pas de rez-de-chaussée (le RDC correspond au 1er étage et le 1er étage français correspond au 2e étage au Japon)
.... je fais des demandes sur différents sites pour savoir s'ils sont dispo et si je peux les visiter.




Premier appartement : on prend de la hauteur

Très vite j'ai un rendez-vous et Laurie m'accompagne le 22 décembre pour ma première visite.
J'étais un peu stressée à la première visite, mais la jeune femme de l'agence a été hyper chaleureuse. Arrivées devant l'appartement n°1, elle se rend compte qu'elle a pas les clés, nous laisse là, nous en profitons avec Laurie pour rejoindre un sanctuaire à proximité et admirons depuis les hauteurs le paysage, le port de Kobe et Osaka.
L'appartement était super. Un peu équipé, large, avec de larges placards aussi, une jolie vue sur les montagnes, il répondait à mes critères. Sauf qu'il était quand même 'loin' du travail, et pour y accéder, il faut monter une longue longue pente, ce qui serait hyper dur en vélo. Pas tout à fait convaincue je le mets de côté dans ma tête.



Visites suivantes : la grosse déconvenue

Laurie et moi visitons deux autres logements quelques jours plus tard. L'agence minuscule n'inspirait guère confiance, les logements n°2 et n°3 étaient soit hyper vieux soit trop en hauteur dans la montagne et galères à accéder... Le jeune homme de l'agence m'a en plus découragé en me disant qu'il y avait peu de biens correspondant à mes critères, et en plus les reikin et compagnie étaient de plusieurs dizaines de man (genre 500-1000 urgh). Bon.



Quatrième visite : serait-ce le bon ??
 
Nous alors sommes le 27 décembre. Je ne désespère pas et prend deux autre rdv : le premier pour le jour-même et le second pour le 4 janvier.
L’appartement n°4 est à 2 stations de train du travail, soit 20mn en vélo. L'appart est fort bien fait, une chambre, un salon, la cuisine est pas mal, toilettes et SDB séparés. En hauteur, mais pas de pente trop raide, pas très loin du train et de supermarchés, en plus c’est un endroit que je connais un peu, avec des 露天ぶろう rotenburou pas très loin. Il me plait, il plait à Laurie. Je commence à me projeter dedans et assure de confirmer si je prends ou pas après une toute dernière visite du n°5 lundi 4 janvier.



Cinquième visite avortée

Le dimanche 3 janvier, impossible de retrouver le mail confirmant le RDV du lendemain, je ne savais ni quel appartement c'était ni quelle agence alors (j'ai honte) j'ai attendu le matin qu'ils me contactent quand l'heure de RDV serait passée pour leur dire que je ne visiterai pas ce logement (il me semble en plus que les toilettes de cet appartement était 'à la japonaise', c'est à dire un peu comme les toilettes à la turque) (et oui j’ai encore honte de pas être allée voir le n°5….).

Et puis en même temps, ce matin-là, je vais sur le site d’une agence qui propose un logement que je convoite depuis le début de mes recherches. J'avais essayé je ne sais combien de fois d'obtenir une visite via le site qui met en contact agences et locataires, mais je n'avais jamais eu de réponse et même j'avais vu sur d'autres sites qu'en fait le logement était plein, donc j’avais abandonné. Mais 2 semaines avaient passé depuis que j’avais vu cette annonce la première fois, et je voyais toujours qu’une chambre était dispo dans ce super immeuble...
Alors mise au pied du mur, 5mn avant de filer en cours et alors que je devais donner une réponse dans la journée pour savoir si oui ou non je prenais l’appart n°4, je demande un rdv que j'obtiens à 17h30.


Sixième visite : cette fois c’est la bonne !

Toute la journée les minutes ont semblé passer avec une lenteur incroyable, j’étais hyper impatiente à l’idée de faire cette visite, un appartement dans lequel j’avais placé beaucoup d’espoir (et c’est le n°6, un chiffre que j’aime bien !).
J’arrive à l’agence, remplit comme d’hab quelques papiers, et vers 17h45, alors qu’il fait déjà bien nuit on commence la visite.

A 17h30lacé beaucoup d'ite, dans un appartement dans lequel j're insolenteAJ
Déjà, c'est un logement qui remplit mes critères donc tout bon :
* prix : 40.000 yens, dans mon budget
* surface : 38m²
* pièce : cuisine large, chambre et salon séparés
* localisation : Kobe Higashinada-ku, 12mn à pied du travail
* étage : 1er étage (2e étage si on compte à la japonaise) dans une résidence de 8 appartements

Et les bonus :
* une superbe vue sur Kobe, Osaka, la mer et la montage
* un balcon fort large et sans vis-à-vis
* les deux pièces sont des 和室 washitsu, avec tatami (chose que beaucoup de gens n'aiment pas de nos jours car contraignant)
* l'appart a été remis à neuf (nouveaux tatamis, papier peint etc)

 
Quand je l'ai visité, la vue de nuit m'a séduite d'emblée. Il avait tout pour lui, alors 20mn après la visite je me retrouvais déjà à l'agence pour préparer les papiers de location.
C'est allé un peu rapidement, il y a plein de rebondissements du genre moi qui mets trois ans à payer les premiers fais inhérents à la réservation, ou quand au lieu d’écrire 04/15 pour 15 avril (ma date de naissance) j’écris 15/04, ou quand je me trompe de numéro dans mon adresse à Takarazuka……
Mais finalement ça s’est quand même pas trop mal passé !
Mi-janvier j'ai pu quitter ma résidence étudiante et emménager le 15 janvier. Il m’a fallu créer un contrat pour l'eau, le gaz et l'électricité, acheter mes futons et quelques meubles, frigo, machine à laver... seul internet est arrivé hier, 15 février, un mois plus tard.

Je profite de cet article pour parler en plus des choses étonnantes lors de ma recherche d'appartement. Bien sûr tout ce que je dis ne s’applique pas partout, ce n’est que mon expérience ! Si vous avez des questions, n’hésitez pas !

1. Le déroulement d’un rendez-vous
Vous aurez RDV à l’agence à X heure, l'agent immobilier vous remettra sa carte de visite, c'est lui qui s'occupera de vous et vous contactera par mail tout au long de la procédure. Vous remplirez un petit document sur lequel vous écrivez vos coordonnées, le type de logement, superficie et loyer souhaités. Il y a beaucoup d’infos, souvent les même en fait, genre où vous étudiez/travaillez, la gare la plus proche, pour quelle raison vous déménagez etc… Bah si vous comprenez pas, laissez vide, c’est pas un drame ! Avec ce document, l’agent immobilier pourra vous proposer d’autres bien qui correspondent à vos critères, à vous de voir si vous avez du temps pour plusieurs visites. 
Votre agent vous remettra la feuille qui correspond à l'appartement que vous allez visiter et sur laquelle il y a toutes les infos (prix, surperficie, photos/plan d'agencement du logement etc), gardez la pendant la visite.
Ensuite en voiture Simone, on vous emmène voir le/les appartements, vous pouvez bien sûr faire des photos, vérifiez tout tout tout : 
* est-ce qu'il y a un jour entre la moustiquaire et la fenêtre
* l'isolation minimum
* des trous ou quoi dans la salle de bain ou cuisine
* est-ce qu'il y a de l'eau chaude dans l'évier de la cuisine
* les prises électrique
* où vous mettez la machine à laver
Etc... et une fois tout cela fini, retour à l’agence et petit débriefing avec l’employé.
Si un appartement vous a tapé dans l’œil, et que vous dites que vous le prenez, sachez que vous devez avoir sur vous un peu d’argent, pour moi c’était 10.000 yens (ça varie sans doute) qui permet de sécuriser l’option sur l’appartement.

2. Visites en chaussons
L’employé de l’agence préparera des chaussons pour vous et la personne qui vous accompagne éventuellement, car dans les logements au Japon, on ne rentre pas en chaussures. Vous enlevez vos souliers dans l’entrée puis rentrez dans le logement. Du coup, oubliez Converse et chaussures à lacer/difficiles à enlever et remettre.

3. Politesse qui met un peu mal à l’aise
Quand un client entre dans l’agence immobilière, tous les employés lancent un dynamique « いらしゃいませーーー! Irashaimaseeee !! » soit « Bienvenue ! », et quand un client sort, ils se lèvent, se penchent à 45° et lancent d’un sonore « ありがとうございましたー! Arigatou gozaimashitaaaaa !! » soit « Merci beaucoup ! ». Et parfois on me raccompagne à la porte (qu’on ouvre pour moi alors qu’il suffit d’appuyer sur un bouton) tout en me remerciant, et parfois un employé d’agence m’a accompagné dehors tout en se penchant et en me remerciant au moins mille fois. J’adore la politesse et le service à la japonaise, mais parfois ça me met très mal à l’aise d’être dans le rôle de l’honorable client.

4. Particularités des appartements japonais
- certaines pièces sont faites en tatami, si vous en avez attention aux meubles lourds qui pourraient creuser des trous dans le tatami
- on met parfois les machines à laver sur le balcon. Si possible soyez à l’étage, mais notez que les rez-de-chaussée sont peut-être moins chers. Vérifiez où est le 洗濯置場 sentaku okiba, l’endroit où on met la machine à laver, parfois dans la cuisine, salle de bain ou sur le balcon
- il y a de la clim (à peu près ?) PARTOUT car l’été est très chaud. La clim fait aussi chauffage mais un petit chauffage électrique d’appoint est plus économique qu’utiliser le chauffage
- car en effet, les logements ne sont PAS isolés. Je voulais écrire « mal » mais faut bien l’avouer, les pertes de chaleur sont énormes, je sens l’air passer parfois au niveau de la porte d’entrée ou de fenêtres. Dans certains logements visités, il y avait des distorsions au niveau des portes ou fenêtres qui laissent passer l'air
- au-dessus des toilettes il y a un lavabo pour se laver les mains immédiatement. Et l’eau qui glisse dans ce lavabo va servir la prochaine fois que vous tirez la chasse d’eau. Ça évite d’utiliser une eau propre/jamais utilisée pour la chasse, ce qui est quand même un poil plus écologique.

- selon les logements, il y a des robinets dans la cuisine qui ne donnent pas d'eau chaude

- la salle de bain est (toujours ?) composée d'un bain plus ou moins carré ou rectangulaire et parfois d'un petit espace pour se doucher avant de rentrer dans la baignoire. La plupart du temps aussi c'est équipé d'un système électrique pour choisir la température de l'eau, faire couler le bain et le garder à la température désirée.

5. Préciser que le terrain est plat est un sacré atout pour un appartement
Dans un pays composé à plus de 60% de montagnes et où il y a une forte densité de population dans les villes, il faut bien construire en hauteur, ce qui veut dire des pentes, des pentes et encore des pentes… Et bien raides parfois ces pentes ! Alors préciser que le trajet depuis la gare jusqu’au logement est plat est un sacré atout. Mais forcément dans les villes ces logements sont prisés donc plus chers. Mon appartement est sacrément en hauteur (entendre : je n’échangerai la vue contre rien au monde !) et ça n’a pas été une mince affaire de déménager (entendre : merci à toi Vanessa pour ton aide !!)

6. Animaux et pianos interdits
Si pour les animaux il est compréhensible de limiter les animaux surtout dans de petits logements (mais il parait qu’en allongeant des billets certains propriétaires changent d’avis…), j’ai été surprise qu’on me prévienne que les pianos étaient interdits. Et j’ai vu ce genre d’infos sur d’autres annonces.
En rouge ce qui n'est pas permis d'avoir

 
7. Les 和式イレ washiku toire, toilettes à la japonaise existent toujours !
Imaginez des toilettes à la turque, vous aurez une idée de ce que sont les toilettes à la japonaise. J’ai vu pas mal d’apparts intéressants que j’aurais aimé voir, si seulement ça n’avait pas été des toilettes à la japonaise…


8. Garants et pièces obligatoires
Mon garant est l’entreprise où je travaille par l’intermédiaire d’une des gérantes qui est Japonaise. L’autre gérant étant son époux Français, ça a un peu embêté l’employé de l’agence (entendre : il ne veut pas qu’un étranger résident au Japon soit garant d’une étrangère…) donc probablement que ça se passe comme ça d’habitude. Pour les pièces à réunir pour la location, ça change sans doute selon l’agence et le contrat, perso il fallait :
- le document de location rempli par moi et mon garant. Sur celui-ci on écrit les coordonnées mais également le montant des salaires respectifs. Visiblement on peut tricher sur cette somme, ils n’ont pas demandé de feuille d’impôt ou quoi que ce soitun étranger soit garant d'', ça a un peu embtré l'ns doute, en tout cas c' causer des dommages ts (mais il parait qu'n construir
- un document de l’agence Able qui résume les assurances, les coûts de nettoyage de l’appart entre autres, le tout s’élevant à environ 50.000 yens (390 €). J’ai failli me faire joliment avoir car profitant de mon statut d’étrangère ne maitrisant pas la langue, j’ignorais que je pouvais refuser certains éléments, du genre la désinfection de l’appart, chose que je peux faire, ou le service de conciergerie qui m’est complètement inutile. Et en souscrivant en plus à ma propre assurance grâce au soutien de mes employeurs, j’ai pu économiser près de 35.000 yens au total.
- un document officiel de la mairie de Kôbe certifiant que le tampon qui permet de signer les documents est un tampon officiel. En japonais, c’est un 連帯保証人印鑑証明 rentai hoshouninn inkan shoumei. Ici on ne signe pas les documents importants, on les tamponne avec un 印鑑 inkan. Certains inkan/tampons étant extrêmement importants et précieux, on les enregistre à la mairie qui confirme que le tampon en question appartient bien à Monsieur ou Madame Bidule
- une copie de ma carte de résidente (car je suis étrangère, aux Japonais je ne sais ce qu’on leur demande)

A noter que l'agent immobilier a quand même téléphoné au propriétaire du logement pour savoir si une étrangère pouvait louer son bien. Hum hum.


9. Assurance séisme
Lors de l’établissement du contrat d’assurance, il y a un très très large volet qui porte sur les séismes, les dégâts provoqués par un séisme, par un incendie, par un incendie chez le voisin qui pourrait me causer des dommages... impensable en France !

Et voilà en gros !
Ce fut encore un fort long article. Parce que c’est vrai que ça m’a pris du temps pour les visites et préparer les papiers, le déménagement et l’arrivée dans ce logement. J’espère que cet article aidera les gens en Working Holiday ou des étudiants souhaitant prendre un appartement par eux-mêmes ! 



Questions :

Quand j'avais cherché mon logement, [...] c'était une agence acceptant facilement les étrangers et parlant anglais [...]. L'avantage c'est qu'ils s'étaient occupés d'activer l'eau, l'électricité... Ils m'ont même aidé pour internet qui est très compliqué (contraignant) à souscrire, je me demande d'ailleurs si tu as galéré pour internet, ou on t'a aidé ? 


Pour internet, j'avais d'abord décidé de prendre mon courage à deux mains, et comme pour l'eau, l'électricité et le gaz, de tout m'occuper toute seule via Flet's Hikari qui gère les fournisseur d'accès à internet. Puis au moment de remplir la demande, j'ai compris qu'il fallait que je parle au téléphone (m*rdouille j'aime pas ça !).
Donc j'abandonne lâchement et fait une demande auprès d'un service anglophone, Jimmie, un gars qui s'occupe gratuitement de demander internet pour les étrangers. Il est payé par le FAI, et une copine (Laurie) avait déjà fait appel à lui donc c'était safe.
Mais les tarifs proposés dans son devis étaient plus hauts que ce que j'avais vu moi en faisant mon propre devis en japonais sur Flet's Hikari donc je m'occupe finalement du truc moi-même. Je remplis la demande, choisis un horaire pour qu'ils m'appellent et après avoir discuté avec une employée, j'ai été aiguillée vers Biglobe. 
Le gros problème c'est qu'entre le jour de l'appel et le moment où un employé va venir vous connecter à Internet, il se passe 1 mois. Mais qu'on passe avec Jimmie ou qu'on s'en occupe seul, c'est à peu près la même durée.

C'est pas si difficile de demander internet quand on parle un peu japonais, mais faut un numéro de téléphone et prendre sur soi pour parler.



C'est compliqué d'avoir un garant ou de trouver un appartement ?

Avoir un garant : oui et non. Des entreprises peuvent se porter garantes mais je ne connais pas leurs tarifs. Pour les garants/personnes physiques, c'est sûr qu'à moins d'avoir des contacts/amis qui ont confiance en vous, oui c'est difficile ! Si en France un étranger que vous connaissez à peine vous demande d'être garant d'un logement à 300 ou 400€/mois, vous y réfléchissez à deux fois non ? Pareil pour eux !


La location ça peut être moins d'1 an ?

Ça dépend des logements et des agences je pense, mais concrètement oui ! Surtout sur des sites qui s'occupent d'étrangers. Mais parfois annuler ou raccourcir le bail pour vous obliger quand même à payer un ou deux mois de loyers alors que vous avez déjà quitté le logement.


C'est possible de louer depuis la France et après d'aller au Japon par exemple en working holiday?

Absolument. Mais pas vraiment "louer", vous pouvez "sécuriser" un logement en payant une somme d'avance, et une fois arrivé au Japon vous payez le reste. Et une fois le reste payé, c'est considéré comme "loué".

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mercredi 30 décembre 2015

Kôbe Luminarie


https://mochimochijapan.wordpress.com/2015/12/30/kobe-luminarie/


Bonjour !

Aujourd'hui je voudrais partager quelques photos prises au début du mois.
Du 4 au 13 décembre, il y avait des illuminations gigantesques dans une partie du centre-ville de Kôbe, à l'occasion de "Kôbe Luminarie" (ça se prononce "rou-mi-na-ri-é" avec un "r" qui ressemble à un "l").
Ce sont des sortes d'arches et de dômes faits de lumières de couleur, avec des motifs qui rappellent l'architecture gothique.

Contrairement à ce que je pensais, cet évènement n'est pas en rapport avec Noël, le Nouvel An et n'est pas non plus à l'initiative de la ville de Kôbe.

En 1995 il y a eu un terrible tremblement de terre à Kôbe qui a causé la mort de 6 437 personnes (séisme de magnitude 7.2), encore plus de blessés, des destructions de bâtiments, des incendies terribles, l'arrêt de la distribution d'eau, électricité et de gaz etc... Bref ce fut une véritable catastrophe humaine et matérielle.
En souvenir de ce jour et de ses victimes, il semblerait que Kôbe Luminarie fut organisé 11 mois après la catastrophe, pour donner de l'espoir aux victimes de la catastrophe. Il s'agit du coup d'une association entre un habitant de Kôbe et un Italien, et ce qui était censé être qu'un évènement ponctuel a rencontré tellement de succès (2.542.678 visiteurs cette année-là) qu'il s'organise à présent tous les ans pendant 12 jours. En 2004 ce sont près de 5.383.000 personnes qui sont allées admirer ces illuminations.

Tant de personnes en 12 jours.... Ça pourrait tourner au cauchemar le soir ! D'ailleurs quand j'y suis allée avec Vanessa et Saige notre camarade américaine, c'était l'avant-dernier jour, et il y avait un monde fou. On a été obligées de faire la queue pendant près de 1h30-2h avant d'atteindre les premières arches. Mais comme c'est bien fait, plutôt que de piétiner sur place dans le froid, il y avait une espèce de circuit mis en place pour balader les gens dans la ville. Il y avait des policiers partout partout partout, c'était très bien organisé pour éviter que les gens soient collés les uns aux autres et qu'il y ait des mouvements de foule etc.

Voilà en tout cas quelques photos tirées ce jour-là.




https://mochimochijapan.wordpress.com/2015/12/30/kobe-luminarie/






vendredi 24 avril 2015

Première semaine à l'université Kwansei Gakuin



 C'est avec à peu près 2 semaines de retards que je vais parler des cours que je suis ici.Les cours ne sont pas particulièrement durs (à part un seul, mais il est optionnel) par contre on a beaucoup de boulot, d'où le fait que j'ai mis du temps à poster ceci (pourtant ça fait un bail que j'ai écrit ce texte !)


Prête à travailler ! \o/
BREF début avril, j’ai eu ma première semaine dite « d’orientation ». Toute la semaine nous devions venir à la fac (qui du coup comme c’était les vacances, était pas mal désertée sauf par quelques étudiants faisant partie de clubs) afin qu’on nous explique comment fonctionne l’université, le règlement intérieur (plutôt strict à mon avis, surtout quand on compare avec les universités françaises), les procédures pour la « course registration » (c’est-à-dire choisir les cours qu’on veut suivre pendant le semestre), les procédures d’enregistrement d’adresse etc…





Dès le lundi nous avons donc droit à un petit test de placement pour nous répartir entre les différents niveaux de cours de japonais. Il y a des étudiants qui sont en « Regular » avec 4 cours de japonais le matin et moi qui suis en « Intensive » avec 6 cours de japonais le matin. Le test c’est plein de questions de grammaire de kanji, de vocabulaire, de compréhension de texte et un petit entretien avec un professeur. 

On peut se "reposer" à midi avec un buffet énooooorme (il faut le dire) et super bon (geez j'ai pu manger des fraises !). On sent qu'on est pas dans une fac "bas de gamme" ou quoi ahah !

La joie se lisait sur nos visages !


L’après-midi on a rendez-vous dans une salle où nous attendent des Japonais(es) : ce sont nos Nihongo Partners. Un Nihongo Partner ("partenaire de japonais") c’est un élève de Kangaku (Kangaku = diminutif de Kwansei Gakuin Daigaku) qui a pour mission d’assister l’élève étranger dans différentes démarches (genre enregistrement de l’adresse sur notre Carte de Résident) et de lui faire pratiquer son japonais. Je sais pas si ça a toujours été comme ça mais nous avons tous deux NP, les miennes s’appellent Mizuki et Kanae et elles sont été adorables (et en voyant que certains étudiants étrangers ne parlaient pas du tout japonais, elles sont sans doute été soulagées de voir qu’on pouvait un minimum discuter !).

Lundi après-midi, chaque étudiant armé de ses deux NP et d’un plan de l’université est sorti dehors pour qu’on lui montre les différents bâtiments et les endroits sympas de l’université. Ça fera l’objet d’un post un peu plus tard et je l’ai déjà dit plusieurs fois mais la fac est vraiment énorme et très classe... !!

« C'est vraiment une fac ? Mais c'est trop beau !!! <3 »
Après le tour de la fac (et après m’avoir entendu dire mille fois « Aah c’est grand ! Ooh c’est beau ! Hann mais c’est vraiment une université ?? ») (vous comprendrez pourquoi en voyant les photos....), nous nous rendons à Takarazuka pour acheter un teiki-ken 定期券, c’est-à-dire une sorte de carte de transport qui me permet de voyager en illimité entre deux points donnés, à savoir entre ma résidence à Takarazuka et jusque la fac (je m’arrête à Nigawa mais c’est également accessible depuis l’arrêt Kotoen). Finalement impossible d’en acheter un à Takarazuka à cause d’un problème momentané de machine alors on repart dans l’autre direction à Nishinomiya-Kitaguchi.

Teiki-ken entre Nigawa 仁川 et Takarazuka 宝塚
Grâce à mon statut étudiant, je paie seulement 5 700 yens pour 3 mois de trajets illimités entre ces 5 stations (contre 17 000 en tarif normal), ce qui est hyper cheap par rapport à ce à quoi je m’attendais. Ça revient à 44 € soit 15 € par mois (contre 133 €/mois si je n’avais pas de réduction). Bien sûr ça va paraitre très cher, surtout qu’à Lille je payais 18 € par mois pour naviguer sur l’ensemble du réseau transport. Alors que là ça n’est que 5 stations. Mais les transports en commun au Japon, on les paie à la distance et non à l’heure ou au trajet. Plus on voyage loin sur une ligne plus ça va être cher. A Lille, on peut faire 10 stations comme en faire 50 on paiera le même prix. Ici je peux payer facilement 5-10 € pour aller au centre-ville de Osaka ce qui est pas donné si je veux bouger tous les week-end.


Le soir je rejoins Laurie chez elle. Elle n’avait alors encore ni portable ni internet donc c’est un peu dur de se joindre. Du coup on a pas d’autre choix que de se donner des rendez-vous très précis « A tel endroit, à telle heure, okay ?! Et je t'attendrai 1h, après je rentrerai, okay ?! » sinon on finirait pas se rater et…. 
*musique dramatique
...et on finirait par ne plus jamais se retrouver l’une l’autre...
.........et notre voyage serait gâché car on aurait plus moyen de se redonner des rendez-vous vu qu’elle est coupée de tout moyen de communication... ! 

...............et alors on finirait par vivre chacune dans son coin alors qu’on est parties ensemble 
...NAOONNNNN !! 
*la musique dramatique s'arrête*

Bref, on se donne rendez-vous mercredi puisque j’ai mon après-midi de libre.




Le lendemain (mardi donc), de nouveau rendez-vous à la fac pour parler des Address Registration et de l’Health Insurance Card. Comme j’ai un visa étudiant/long séjour, j’ai une carte de résident, au dos de laquelle je dois faire noter mon adresse au Japon. Je retrouve mes deux NP et nous nous rendons à Sakasegawa. 








Arrivée à l’arrêt Obayashi, je vois une gaijin (étrangère) entrer dans la rame. Et c’est marrant mais elle me disait quelque chose….
 Les cheveux châtains-auburn aux épaules, bouclés, le sac vert kaki, les fringues, l’apparence générale…

Pas de doute possible, c’était Laurie !

J’étais en pleine conversation avec mes Nihongo Partners (en japonais donc !), et le truc c’est qu’ici comme je parle japonais anglais et français en fonction de mon interlocuteur, mon cerveau commence à dérailler et à plus comprendre ce que Laurie fiche dans le train et dans quelle langue je dois lui parler.
Je suis tellement surprise (attendez, quelle est la PROBABILITÉ pour que Laurie aille dans MA direction, rentre dans MA rame, le MÊME jour que moi à la MÊME heure….. ?! Je veux dire : à Lille c'est possible car il y a que deux rames, mais y'en a des dizaines dans ces trains, c'est trop improbable !!) bref, tellement surprise que je bafouille une excuse à mes Nihongo Partners et que je vais voir Laurie complètement hilare, je lui ai fait un peu peur d'ailleurs xD, et la pauvre est aussi surprise que moi, mes NP sont aussi étonnées (je suis pas sûre qu'elles aient compris ce que je leur ai dit en fait ahah), du coup on est tellement bruyantes (terme toutefois relatif vu le silence de mort dans la rame, on va dire qu’on faisait un bruit tout à fait normal) que je vois les gens se retourner vers nous, sans doute des « Qu’est-ce qui leur arrive aux gaijin ? » dans la tête…. 
Ahaha c'était assez énorme... !
GG à nous !

Du coup Laurie allait aussi jusque Sakasegawa pour aller à la banque et se faire un nouveau portable donc je propose à mes NP qu’on aille au moins à la Mairie à quatre, au moins comme ça c’est fait pour Laurie et moi !


Arrivées à la Mairie située à 10-15mn à pied de la gare, nous attendons plus d’une heure dans une salle d’attente, car bien sûr la totalité des étudiants étrangers de ma fac sont partis eux aussi à la Mairie enregistrer leur adresse. Beaucoup d’attente du coup.
Puis au fur et à mesure, je me rends compte qu’il fallait peut-être que je prenne mon passeport, hors ça n’était pas précisé sur le document parlant de l’Address Registration (c'est pas de la mauvaise foi, c'était vraiment PAS marqué T_T)
....ce qui fait que quand c’est enfin notre tour, je tente ma chance mais finalement…. Nope, impossible de le faire sans le passeport. Bah tiens donc. J’ai attendu plus d’une heure pour rien…. ?! Bon au moins Laurie, accompagnée des deux filles parvient à le faire pour elle-même. On décide donc d’y retourner dans la semaine histoire qu’on le fasse pour moi.

On s’apprête à rentrer et vu l’heure (plus de 15h, à cette heure-ci les banques sont fermées) (oui oui vous avez bien lu, les banques sont en gros ouvertes de 9h à 15h)(c'est un peu abusé mais bon....... si je commence à parler des banques et des paiements ici ça prendra trop de temps !) on explique aux filles que Laurie a besoin d’un portable de chez Softbank, alors dans une grande gentillesse, elles se proposent de nous donner un coup de main. Laurie en a parlé plus en détail, mais quoi qu’il en soit…. VICTORY ! Elle repart avec un numéro et une nouvelle adresse e-mail. ENFIN on peut communiquer par mail !! 
 
Le téléphone !! Enfin ! Le téléphooooooooooone !!!
(pour information, on envoie pas de sms au Japon, on envoie des mails via une adresse de téléphone portable, la nôtre finit donc en @softbank.ne.jp, mais le principe est le même)

Nous nous séparons des deux Japonaises qu’on ne saurait assez remercier puis direction un Mac Do où on espérait pouvoir profiter de la wifi.....mais non y’en avait pas… ah la wifi au Japon.....




Les salles de PC accessibles à n'importe quelle heure
Le mercredi j’ai encore une « orientation » au sujet des cours et de l’utilisation des ordi, d’internet et de la wifi dans l’université. Pour la wifi il faut remplir un document assez pointu sur les appareils qu’on veut faire enregistrer (téléphone, ordinateur, tablette…).
Pour les cours, j’en parlerai dans un prochain post je pense, parce que c’était pas forcément évident pour moi de comprendre le système de cours avant d’arriver au Japon.




L’après-midi, je revois Laurie et direction la Mairie où je peux effectivement faire enregistrer mon adresse (la demoiselle qui s’occupait de nous était adorable comme tout !).
Ma carte de résident avec l'adresse au dos
La carte de sécurité sociale (reçue par courrier), elle m'a d'ailleurs été très vite utile !
Les délicieux ramen qu'on a mangé au déjeuner !
Nous retournons en direction de la gare de Sakasegawa où nous mangeons (diantre que c’était bon !) puis direction la banque où Laurie avait quelques trucs à faire, et nous avions des questions pour que je me créé un compte chez eux). Nous finissons par journée par quelques petites courses (c’est fou comme ça prend du temps pour avoir tout ce qu’il faut chez soi ! Que ça soit la lessive, du gel douche, du savon pour les mains, des accessoires pour cuisiner, des baguettes etc…. heureusement que le kami (dieu) Daiso (et ses comparses qui forment les kami des Hyaku-en shop) est là ! 





Le lendemain (nous sommes donc jeudi), nous avons une matinée de « Préparation aux catastrophes naturelles ».  
日本は地震多い国です。 « Il y a beaucoup de séismes au Japon »
J’ai très très souvent entendu cette phrase. Et quand l’intervenant, employé à la Mairie de Kôbe nous demande si on a senti le séisme de hier, beaucoup d’étudiants ont l’air étonnés.
Des séismes il y en a énormément mais on en ressent une petite partie car la plupart sont trop faibles. C’était une intervention hyper sympa, il y avait une petite partie « mise en situation » au cas où un étudiant ne parlant pas japonais se retrouve face à un incendie ou à quelqu’un qui se serait blessée ou inconsciente etc.

L’après-midi on la « Library Orientation », on nous a simplement expliqué le fonctionnement de la bibliothèque (qui est gigantesque et possède beaucoup de revues et magazines actuels, des bouquins en anglais sur le « Cool Japan », une grande vidéothèque et un nombre incroyable de ressources anciennes et très précieuses dans les sous-sols.








Enfin arrive le vendredi. Le jour qu’à peu près tous les étudiants attendaient : le résultat du Placement Test. On a passé le test lundi et avons eu une rencontre avec un professeur et à partir de ça on sera mis dans des niveaux. On a en plus parfois des numéros associés à notre groupe de niveau, ce qui signifie qu’on a des difficultés dans tel ou tel domaine. Du coup pour ma part, je suis en Niveau 4, groupe 2, avec un chiffre qui signifie que j’ai des difficultés en grammaire. Bon soit, je pensais que j’aurais eu des difficultés en kanjis mais si c’est « que » en grammaire…

Une salle de cours
Le groupe 4 c’est un groupe « moyen + » je dirais. Je dirais qu’ils se situe entre JLPT 3 et 2 pour ceux à qui ça parle. Le groupe 5 (qui est meilleur) est pour les élèves qui visent/ont le JLPT 2 et je pense que le groupe 6 est pour ceux qui visent/ont le JLPT 1, c’est donc le meilleur des niveaux.

Il y a des élèves forts contents, d’autre forts déçus, à ce moment-là mon groupe m’allait très bien (mais en bonne Française je vais bientôt trouver à me plaindre, ne vous en faites pas ^^).


L’après-midi nous avons une dernière « Orientation » optionnelle pour celles et ceux qui veulent rejoindre le Training Center de la fac pour faire du sport dans une salle de sport, où il semblerait qu’il y ait des vélos elliptiques, des appareils de musculation etc.



Enfin, en fin d’après-midi je rejoins une amie Japonaises, Moemi, à Nishinomiya-Kitaguchi. Deux amis Français arrivés aussi en avril m’accompagnent et nous prenons un petit verre et dégustons une sorte de mochi à l’extrait de fougère. C’était un goût que je ne connaissais pas, mais c’était vraiment bon ! Nous passons un excellent moment ensemble, à faire du lèche-vitrine dans les magasins, je m’achète un bon et joli petit parapluie à LOFT. 



 
Le soir, Moemi et moi partons manger dans un izakaya (sorte de restaurant/bar o on peut manger plein de petits mets entre amis ou collègues tout en buvant de l’alcool si on souhaite) très luxueux. Elle m’a fait goûter un ensemble de légumes de Kyôto et divers légumes ou plantes que je ne connaissais pas (comme du bambou…. Et le reste j’ai oublié car ça ne ressemblait en rien à ce qu’on peut trouver en France !). On compare ainsi les différents légumes français et japonais : par exemple elle ne connaissait ni les endives ni les artichauts alors que personnellement, les artichauts me font penser à mon enfance tellement c’est commun pour moi.




C’était donc une première semaine à la fac super prenante, c'était assez crevant je dois dire. Je n’ose imaginer la difficulté pour ceux qui ne parlent pas du tout japonais. Pour ma part j'ai jamais vraiment eu de problèmes, que ce soit en cours ou lors des journées Orientation, mais j'étais quand même bien contente quand le week-end est arrivé ! (même s'il s'est avéré bien rempli !)